Biographie​

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Il entre dans l’atelier de l’artiste Domenico Ghirlandaio en 1488, il y apprend la technique de la fresque. Ghirlandaio appréciant ses talents dans la réalisation de fresques le recommande à Laurent de Médicis qui le loge dans son palais de 1490 à 1492. Il est ainsi placé dans l’atelier du sculpteur Bertoldo di Giovanni, qui est l’élève de Donatello et il y étudie le corps humain et l’anatomie. La collection de statues de la Grèce antique des Médicis l’inspire notamment et le pousse à devenir sculpteur. Ses premières réalisations en terme de sculpture sont un bas-relief de La bataille des centaures 1 et la vierge aux escaliers 2.

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Laurent de Médicis meurt en 1492, son fils Pierre de Médicis refuse d’être le mécène de Michel-Ange. Peu après en 1496, Raffaele Riario cardinal lui demande de venir à Rome. Il lui commande une statue de Bacchus et un autre cardinal français Jean Bilhères de Lagraulas lui commande La Pietà qui lui fait une réputation. L’œuvre terminée en 1499 marque pour lui avec son séjour à Rome, un tournant dans sa carrière artistique. Cette sculpture a été réalisée pour la basilique Saint-Pierre de Rome, on y voit la vierge Marie tenant dans ses bras, le corps du Christ mort. Sa nouvelle renommée lui permet de recevoir des commandes notamment de la part de la ville de Florence en 1501 pour qui il réalise une statue de David. En 1505, il reçoit de la part du pape Jules II une commande de plusieurs sculptures pour son tombeau dans la basilique Saint-Pierre. Le projet initial de 40 statues ne sera jamais terminé, Michel-Ange réalisera sept statues dont Le Moïse 3. Par la suite il part de Rome puis y revient en 1532.

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En 1532, le pape Clément VII lui demande de peindre les deux murs latéraux de la chapelle Sixtine. Il devait y représenter la chute des anges rebelles et le jugement dernier. Le jugement dernier est notamment une œuvre emblématique car elle fait suite à un évènement marquant pour la ville de Rome qui est le sac de Rome. Ce nouveau succès l’amènera à être nommé architecte de la basilique Saint-Pierre de Rome en 1546. Il meurt en 1564 à Rome après une carrière qui dura presque trois quarts de siècles.

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Le jugement dernier

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Le jugement dernier4 est une des fresques recouvrant les deux murs latéraux de la chapelle Sixtine. Elle a été commandée par le pape Clément VII à Michel-Ange et fut inaugurée en 1541. Cette œuvre est considérée comme une des premières œuvres emblématiques du maniérisme. Sa création est corrélée à l’évènement du sac de Rome qui a largement contribué à la création du mouvement du maniérisme.

Le sac de Rome a lieu en 1527, les troupes de l’empereur Charles Quint qui était en guerre contre le pape Clément VII saccagèrent Rome, détruisant ou volant de nombreux trésors conservés dans la ville. La contre-réforme opérée par le concile de Trente se déroulant de 1545 à 1563 succéda à cet évènement et à la réforme opérée par les protestants suite à la publication des 95 thèses de Luther en 1517. Le jugement dernier est une œuvre apocalyptique opérant un point de départ pour le mouvement du maniérisme. Elle représente des corps exagérément musclés. L’atmosphère inquiétante du tableau cherche à dissuader les catholiques de se détourner de la foi pour aller vers le protestantisme notamment en représentant ces damnés inquiétants.

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Dans cette fresque on remarque un axe vertical très fort qui plonge la figure du Prophète Jonas au sommet de la voûte. En partie supérieure dans les lunettes il y a des groupes d’anges aptères (sans ailes) tenant les Arma Christi. La figure du Christ-juge avec une expression farouche abat son geste en direction des damnés et est entouré d’une assemblée de saints. Le groupe d’anges aptères tiennent les trompettes du Jugement conformément au récit de l’apocalypse Dans le registre inférieur en contre bas il y a l’entrée des enfers au centre, la résurrection des corps à gauche et la barque de Charon à droite. En dépit de l’impression tourbillonnante des corps qui forment un magma organique en mouvement, on observe une organisation de registres horizontaux hiérarchisés de haut en bas. Au sommet dans les lunettes du mur d’autel deux anges aptères tiennent les Arma Christi (objets relatifs à la passion du christ) ici : Colonne de la flagellation, Croix de crucifixion, couronne d’épines. On a une sensation de mouvement avec des corps dénudés, musculeux, contorsionnés que Michel-Ange a porté à la représentation anatomique. Il ne donne pas d’ailes à ses anges car il veut montrer un corps humain sublimé, montré sous tous les angles Ces groupes donnent le sentiment d’un grouillement organique de figures à la fois idéales et puissantes.